Pierre Rêvery était un poète français né à Narbonne. Il fut l'un des inspirateurs de la mouvement surréaliste et Il entretient des relations avec des artistes et des écrivains aussi importants que Picasso ou Apollinaire. Il est décédé un jour comme aujourd'hui à Solesmes en 1960. Il s'agit d'un sélection de poèmes pour le lire, s'en souvenir ou le savoir.
Pierre Reverdy - Sélection de poèmes
Le vent et l'esprit
C'est une chimère extraordinaire. La tête, plus haute que cet étage, est située entre les deux fils et s'étale et reste, rien ne bouge.
La tête inconnue parle et je ne comprends pas un mot, je n'entends pas un son - à terre contre le sol. Je suis toujours sur le trottoir devant moi et je regarde ; Je regarde les mots qu'il va lancer plus loin. La tête parle et je n'entends rien, le vent disperse tout.
grand vent, moqueur ou sombre, j'ai souhaité ta mort. Et je perds mon chapeau que tu as aussi pris. je n'ai plus rien ; mais ma haine dure, malheur plus que toi !
***
Dureté cardiaque
Je n'aurais jamais voulu revoir ton visage triste
Tes joues creuses et tes cheveux au vent
je suis allé à travers le pays
Sous ces forêts humides
Nuit et jour
Au soleil et sous la pluie
Sous mes pieds les feuilles mortes craquaient
Parfois la lune brillait
Nous nous sommes revus face à face
Nous regarder sans rien dire
Et je n'avais pas assez de place pour y retourner
J'ai été attaché contre un arbre pendant longtemps
Avec ton terrible amour devant moi
Plus désemparé qu'un cauchemar
Quelqu'un de plus grand que toi m'a finalement libéré
Tous les regards larmoyants me hantent
Et cette faiblesse que tu ne peux pas combattre
Je fuis vite vers le mal
Vers la force qui lève les poings comme des armes
Du monstre qui m'a arraché à ta douceur avec ses griffes
Loin de l'oppression douce et douce de vos bras
Je respire à tue-tête
Cross country pour traverser la forêt
Vers la ville miraculeuse où bat mon cœur
***
Face à face
Il s'avance et la raideur de sa démarche timide trahit son aplomb.
Les regards ne quittent pas vos pieds. Tout ce qui brille dans ces yeux
d'où jaillissent les mauvaises pensées, sa marche hésitante s'illumine.
Il va tomber.
Au fond de la pièce, une image familière se dresse. Ta main tendue
va à la vôtre. Il ne voit que cela ; mais soudain il trébuche
contre lui-même.
***
Envie
Vision obscure et hétéroclite dans sa tête, tu fuis la mienne. Posséder les étoiles
et les animaux de la terre, les paysans et les femmes à les utiliser.
L'Océan l'a bercé, la mer m'a bercé, et c'est lui qui a reçu tous les timbres.
Brossez légèrement les débris qu'il trouve, tout est ordonné et je me sens
ma tête lourde écrasant les tiges fragiles.
Si tu croyais, destin, que je pouvais partir, tu m'aurais donné des ailes.
***
Nuit
La rue est complètement sombre et la gare n'a pas laissé sa trace.
J'aurais aimé sortir et ils tiennent ma porte. Pourtant là-haut
quelqu'un regarde et la lampe est éteinte.
Alors que les réverbes ne sont que des ombres, les annonces
ils continuent le long des palissades. Écoute, tu n'entends le pas d'aucun
cheval. Cependant, un gigantesque chevalier se précipite sur un
danseuse et tout se perd en tournant, derrière un terrain vague. Juste la nuit
savoir où ils se rencontrent. Quand le matin viendra, ils s'habilleront
ses couleurs resplendissantes. Maintenant, tout est silencieux. Le ciel scintille et la lune
il se cache entre les cheminées. Les policiers muets et ne voyant rien
ils gardent l'ordre.
***
Horizon
Mon doigt saigne
Avec lui
Je t'écris
Le règne des anciens rois est terminé
Le rêve est un jambon
Lourd
Qui pend du plafond
Et la cendre de ton cigare
Contient toute la lumière
Au détour de la route
Les arbres saignent
Le soleil tueur
Ensanglanté les pins
Et ceux qui passent par la prairie humide
L'après-midi, le premier hibou s'est endormi
J'étais ivre
Mes membres lâches pendent là
Et le ciel me tient
Le ciel dans lequel je me lave les yeux tous les matins
Source : Web de À moitié voix