Des exemples porteurs de cette popularité singulière peuvent être les titres : Rimes et légendes —une sélection conjointe de poèmes et de nouvelles— et Lettres littéraires à une femme (1860-1861). L'œuvre poétique de Bécquer est venue briser quelque chose de très marqué au moment de leur publication : une tradition de matériaux prosaïques de transcendance intime. De même, l'auteur a défait dans ses paroles ce qui marquait la coutume des textes pompeux.
Sommaire
Synopsis de Rimas, recueil de poèmes de Gustavo Adolfo Bécquer
La première édition du Rimas Il a été rendu public en 1871 après la mort de l'auteur. Le titre est considéré comme un chef-d'œuvre de la poésie du XIXe siècle. —bien qu'il y ait eu des auteurs qui n'étaient pas d'accord avec cette conception, comme Núñez de Arc—. Il existe plusieurs éditions de Rimas, dont un qui ne compte que 76 poèmes.
À de nombreuses reprises, la métrique et le style des poèmes sont innovants pour leur époque. De la même manière, les couplets sont généralement éloignés de ce qui était dicté par l'académie à cette époque, ce qui en fait des compositions libres. L'œuvre poétique qui aborde cette anthologie - comme une autre appelée Légendes— ressort du texte Le livre des moineaux.
Gustavo Adolfo Bécquer : poèmes tirés de Rimas
rime IV
Ne dites pas que son trésor est épuisé,
les affaires manquent, la lyre se tut :
Il n'y a peut-être pas de poètes; mais toujours
il y aura de la poésie
Tandis que les vagues de lumière au baiser
battement allumé ;
tandis que le soleil les nuages déchirés
de feu et d'or;
tant que l'air sur tes genoux porte
parfums et harmonies;
tant qu'il y aura du printemps dans le monde,
il y aura de la poésie !
Tant que la science à découvrir n'atteindra pas
les sources de la vie,
Et dans la mer ou dans le ciel il y a un gouffre
qui résiste au calcul ;
tandis que l'humanité progresse toujours,
ne sais pas où tu marches;
tant qu'il y a un mystère pour l'homme,
il y aura de la poésie !
Tant qu'on sent que l'âme est heureuse
sans que les lèvres rient;
en pleurant sans que les pleurs viennent
obscurcir la pupille;
pendant que le cœur et la tête se battent;
Tant qu'il y a des espoirs et des souvenirs,
il y aura de la poésie !
Tant qu'il y a des yeux qui reflètent
les yeux qui les regardent ;
tandis que la lèvre répond en soupirant
à la lèvre qui soupire ;
tant qu'ils peuvent sentir dans un baiser
deux âmes confuses;
tant qu'il y a une belle femme,
Il y aura de la poésie !
rime VI
Comme la brise que le sang respire ![]()
sur le sombre champ de bataille,
chargé de parfums et d'harmonies
dans le silence de la nuit vague ;
symbole de douleur et de tendresse,
Du barde anglais dans l'horrible drame,
la douce Ofelia, la raison perdue
cueillir des fleurs et chanter des passes.
Rime XLVI
Ton souffle est le souffle des fleurs
ta voix est celle des cygnes l'harmonie ;
Ton regard est la splendeur du jour,
et la couleur de la rose est ta couleur.
Tu donnes une nouvelle vie et de l'espoir
à un cœur d'amour déjà mort :
tu grandis de ma vie dans le désert
comme la fleur pousse dans une lande.
rime xxiv
Deux langues de feu rouges qui
le même tronc lié
approche, et en s'embrassant
ils forment une seule flamme.
Deux notes celle du luth
en même temps, la main démarre,
et dans l'espace ils se rencontrent
et étreinte harmonieuse.
Deux vagues qui se rejoignent
mourir sur une plage
et qu'en cas de rupture, ils sont couronnés
avec un panache d'argent.
Deux volutes de vapeur qui
du lac ils s'élèvent, et à
rendez-vous au paradis
Ils forment un nuage blanc.
Deux idées qui germent ensemble,
deux baisers qui explosent en même temps,
deux échos confus,
ce sont nos deux âmes.
Rime LXXXIII
Une femme a empoisonné mon âme
une autre femme a empoisonné mon corps ;
Aucun d'eux n'est venu me chercher
Je ne me plains ni de l'un ni de l'autre.
Comme le monde est rond
le monde roule
Si demain, roulant,
ce poison
poisons à leur tour,
pourquoi m'accuser ?
Puis-je donner plus que toi
ils m'ont donné?
rime XXXVI
Si de nos griefs dans un livre
l'histoire a été écrite
et efface dans nos âmes combien
effacé dans ses feuilles;
Je t'aime toujours autant
laissé sur ma poitrine
tes empreintes d'amour si profondes, que
seulement si vous en avez effacé un,
Je les ai tous supprimés !
Rime LXXVII
La vie est un rêve
mais un rêve fiévreux d'une durée d'un point ;
Quand il se réveille,
On voit que tout est vanité et fumée...
J'aimerais que ce soit un rêve
long et très profond
un rêve qui durera jusqu'à la mort !...
Je rêverais de mon amour et du tien.
V rime
esprit sans nom,
essence indéfinissable,
je vis avec la vie
sans formes de l'idée.
je nage dans le vide
du soleil je tremble dans le feu de joie
Je flotte dans l'ombre
et je flotte avec les brumes.
je suis la frange dorée
de l'étoile lointaine,
je viens de la haute lune
lumière chaude et sereine.
Je suis le nuage brûlant
qui ondule au coucher du soleil ;
Je viens de l'étoile errante
le sillage lumineux
Je suis la neige sur les sommets,
Je suis le feu dans les sables
vague bleue dans les mers
et mousse sur les berges.
Je suis une note sur le luth,
parfum à la violette,
flamme qui fuit dans les tombes
et dans les ruines le lierre.
Je tonne dans le torrent,
Et siffle dans l'étincelle
et aveugle dans la foudre
et je rugis dans la tempête.
Je ris dans les alcores
murmure dans les hautes herbes,
soupire dans l'onde pure
et je pleure dans la feuille sèche.
J'ondule avec les atomes
de la fumée qui monte
et vers le ciel s'élève lentement
dans une énorme spirale
Je dans les fils d'or
que les insectes pendent
Je me mélange entre les arbres
dans la sieste chaude.
je cours après les nymphes
que dans le courant frais
du flux cristallin
jeu nu
Moi dans une forêt de corail, ça
tapis de perles blanches,
Je chasse dans l'océan
les naïades légères.
Moi, dans les cavernes concaves,
où le soleil ne pénètre jamais,
mélanger avec le nomos
Je contemple ses richesses.
Je cherche depuis des siècles
les traces déjà effacées,
et je connais ces empires
dont il ne reste même pas le nom.
Je continue dans le vertige rapide
les mondes qui tournent,
et mon élève englobe
toute la création.
Je connais ces régions
où la rumeur n'atteint pas,
et où l'astro rapporte
de vie et de souffle vous attendent.
je suis au dessus du gouffre
le pont qui traverse;
Je suis l'échelle inconnue
que le ciel s'unit à la terre.
je suis l'invisible
anneau qui tient
le monde de la forme
au monde des idées.
Bref, je suis l'esprit,
essence inconnue,
parfum mystérieux
dont le poète est un vase.
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