Hommes Marias. Entretien avec l'auteur de La Dernière Colombe

Hommes Marias en mai dernier a publié son dernier roman intitulé Le dernier pigeon. Carmen Salinas, qui est derrière Men, est originaire de Grenade et a déjà remporté le Prix du roman Carmen Martín Gaite en 2017 avec ses débuts, Pukata, poisson et fruits de mer. Je vous remercie beaucoup le temps et l'attention consacrés à m'accorder cette interview où il nous parle de ce nouveau travail et surtout un peu.

Hommes Marías - Entretien 

  • ACTUALIDAD LITERATURA: L' dernier pigeon c'est ton nouveau roman. Que nous en dites-vous et d'où est venue l'idée ?

HOMMES MARÍAS: Andalousie c'était toujours l'origine. Le besoin de la démasquer. Et c'est que l'Andalousie est comme les bons assassins : personne ne s'en douterait jamais. Qui peut se méfier de la lumière ? C'est l'ombre qui nous fait peur. Mais derrière une telle clarté, il y a des histoires très obscures. Très sombre. Très bien caché. Quoi l'arrivée des américains à Rota dans les années 50.

Rota, une ville perdue du sud de l'Espagne qui n'avait que quatre rues parcourues par des ânes chargés de sacoches, où l'eau venait des puits et il n'y avait pas d'électricité, a soudainement accueilli l'arrivée des États-Unis d'Amérique à la demande de la base navale , les Rolling Stones, Coca-Cola et Mickey Mouse. Les Américains sont arrivés après des mois sous la mer avec leurs poches pleines d'argent et désireux de faire la fête. Tout était lumière, couleur, musique... et disparitions. Des femmes disparaissaient quotidiennement et personne n'enquêtait sur lui. L'un d'eux était Inés, la jeune femme que Diana recherchait aujourd'hui. Mais cette recherche a été frustrée parce que Diana est apparue devant la base navale sauvagement mutilée et avec d'énormes ailes cousues sur son dos.

  • AL: Vous souvenez-vous du premier livre que vous avez lu? Et la première histoire que vous avez écrite?

MM: Je ne me souviens pas du premier livre que j'ai lu, pour être honnête. Je me souviens du premier qui m'a vraiment marqué : Ainsi parlait Zarathoustra, du Nietzsche, que j'ai rencontré à l'âge de onze ou douze ans. La première histoire oui, bien sûr. Je pense avoir écrit la même histoire toute ma vie : celle d'une femme qui ne trouve pas sa place dans le monde.

  • AL : Un scénariste en chef ? Vous pouvez en choisir plusieurs et de toutes les époques. 

MM: Mon rédacteur en chef est Dostoïevski, sans aucun doute, mais il y en a bien d'autres que je soulignerais : Camus, Max Aub, Clarin, Lorca, Pessoa, Thoreau, Zweig... Concernant la scène littéraire actuelle, Victor de l'arbre est incomparable.

  • AL: Quel personnage dans un livre aurais-tu aimé rencontrer et créer? 

MM: Ana Ozores, la Regenta, du roman du même nom. Il me semble être l'un des personnages les plus fascinants de l'histoire de la littérature et il est fier de venir d'Espagne.

  • AL: Y a-t-il des habitudes ou des habitudes particulières en matière d'écriture ou de lecture? 

MM: L'endroit doit être très propre et bien rangé. Je ne travaille pas parmi le fouillis, je bloque, je ne pense pas clairement.

  • AL: Et votre lieu et heure préférés pour le faire? 

MM: La nuit, sans doute. Il y a quelque chose dans la nuit qui est la maison des fantômes. Et la littérature en sait beaucoup à ce sujet.

  • AL: Y a-t-il d'autres genres que vous aimez? 

MM: Il n'y a pas de genre que je n'aime pas. Le genre n'est qu'une boîte de couleur noir, rose, jaune... ce qui compte c'est ce qu'il y a à l'intérieur.

  • AL: Que lisez-vous maintenant? Et l'écriture?

MM: J'ai lu plusieurs livres en même temps. En ce moment je suis avec Le puit, le dernier du port de Berna González; une anthologie de Maïakovski ; Les secrets des oeuvres d'art, par Rose-Marie & Rainer Hagen et Le motel du voyeur, par Talese. Je les recommande tous.

  • AL : Comment pensez-vous que la scène de l'édition est et qu'est-ce qui vous a décidé à essayer de publier ?

MM: Compliqué. C'est compliqué, c'est incontestable. Il y a des auteurs haut de gamme avec les intrigues les plus excitantes qui lancent leurs livres sur le marché sans relâche. L'offre que le lecteur a est vaste. J'espère me faire un trou entre eux et que mes romans peuvent aussi faire plaisir aux gens. Peut-être les aider, comme d'autres livres m'ont aidé. Ce serait le mieux. C'est la raison qui m'a amené à publier : les livres m'ont tellement donné, tellement, que, si d'une manière ou d'une autre je pouvais faire pour les autres ce que d'autres auteurs ont fait pour moi, je me sentirais satisfait de la vie. En paix. 

  • AL : Le moment de crise que nous vivons est-il difficile pour vous ou saurez-vous garder quelque chose de positif pour les histoires à venir ?

MM: Tout ce cauchemar nous a tous blessés, sans exception, et je pense que j'écrirai à ce sujet à l'avenir. Mais il doit encore se reposer. Les choses ne sont pas comprises dans notre moment mais dans le vôtre et, dans ce cas, il nous reste encore beaucoup à considérer ce qui s'est passé. Pour trouver une explication, un moyen de l'accepter.

Les changements de paradigme doivent obéir à un pourquoi, nous travaillons de cette façon. Nous avons besoin de tout cela pour régler. Une fois que j'ai fait cela, je suis sûr que l'art va essayer de l'expliquer. Arrive toujours. C'est à ça que sert l'art. J'espère pouvoir apporter ma contribution. Et j'espère que tout cela se termine bientôt. "Bientôt" selon notre conception du temps, non selon celle de l'histoire.


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