«4 3 2 1», le nouveau de Paul Auster

Nous attendions déjà avec impatience quelque chose de nouveau de Paul Auster, et bien qu'il ait fallu un certain temps pour sortir (pour ceux d'entre nous qui suivent un peu l'auteur et apprécient presque toutes ses lectures), nous l'avons déjà avec nous. Avec un titre rare au moins: "4 3 2 1", a été publié sous le Éditorial Seix Barral. Ensuite, nous vous en disons un peu plus sur ce livre et nous vous laissons avec une brève interview que l'auteur lui-même a donnée pour l'éditeur.

Synopsis

Le seul fait immuable dans la vie de Ferguson est qu'il est né le 3 mars 1947 à Newark, New Jersey. À partir de ce moment, divers chemins s'ouvrent devant lui et le mèneront à vivre quatre vies complètement différentes, à grandir et à explorer l'amour, l'amitié, la famille, l'art, la politique et même la mort de différentes manières, avec certains des événements qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle américain comme toile de fond.

Et si vous aviez agi différemment à un moment crucial de votre vie? 4 3 2 1, Premier roman de Paul Auster en sept ans, est un portrait émouvant de toute une génération, un la maturité universelle et une saga familiale qui explore de manière fulgurante les limites du hasard et les conséquences de nos décisions. Parce que chaque événement, aussi peu pertinent qu'il puisse paraître, ouvre certaines possibilités et en ferme d'autres.

Interview pour Seix Barral

Interviewer: Comment est né l'idéal?

Paul Auster : Réellement je ne le sais pas. Un jour, j'étais ici dans ma maison et l'idée d'écrire l'histoire de la vie de quelqu'un en variations, leurs vies parallèles, m'a frappé. Il est apparu. Je ne sais ni pourquoi ni comment. Je n'ai jamais pu retracer l'origine d'une idée de livre. Un moment, il n'y a rien et la minute suivante, vous avez quelque chose là-bas. Je n'ai jamais pu localiser ce moment où rien ne devient quelque chose. Ça vient d'arriver. Ce que je peux vous dire, c'est que j'étais très enthousiasmé par cette idée, ce qui m'a beaucoup interpellé. Je dois dire que je l'ai écrit fiévreusement, que j'avais envie de danser et de tourner, et qu'il y avait une sorte d'urgence pour ce que je faisais qui était extraordinaire. 

Interviewer: Vous souvenez-vous du jour où votre vie a changé?

Paul Auster : Le livre n'est en aucun cas un livre autobiographique. Mais il y a un fait en lui qui correspond à quelque chose qui m'est arrivé, personnellement, quand j'avais 14 ans. C'est arrivé quand j'étais au camp d'été et qu'un groupe de gars, une vingtaine d'années, est allé dans les bois pour une randonnée et s'est retrouvé pris dans un terrible orage. Et voulant nous éloigner des rayons, nous sommes entrés dans un champ ouvert, une clairière. Pour y accéder, nous avons dû ramper sous une clôture grillagée. Ensuite, nous sommes allés en file indienne, un par un, sous la clôture. Il y avait un garçon devant moi, je veux dire si près que ses pieds étaient à quelques centimètres de mon visage. Et pendant qu'il passait sous la clôture, la foudre l'a frappé, le tuant instantanément. Et je pense que c'est la chose la plus décisive que j'aie jamais vécue. Voir un garçon mourir instantanément. C'est quelque chose qui m'a hanté toute ma vie. Et ce livre, je pense, est issu de cette expérience. C'est donc quelque chose que j'emporte avec moi depuis l'âge de 14 ans. 

Interviewer: Le hasard.

Paul Auster : Il y a eu d'autres moments cruciaux dans ma vie. Je pense que l'accident de retrouver ma femme, Siri Hustvedt, est probablement le plus important. Et c'était purement par hasard. Parfois, je pense à ce qui serait arrivé à moi si nous ne nous étions pas rencontrés de cette façon. À quel point ma vie aurait-elle été différente? Je ne veux pas dire par là que le hasard gouverne tout. Nous avons le libre arbitre, nous avons la liberté de choisir et de prendre des décisions. Nous avons également des obligations et des besoins à satisfaire. Mais ce que nous devons toujours faire, pour être honnête avec ce qu'est la vie, c'est comprendre et accepter que l'inattendu fait toujours partie du tissu de la vie. 

Interviewer: Un roman sur la vie.

Paul Auster : J'ai donc commencé à me demander pourquoi je méditais sur cette question, ce qui est autobiographique dans le livre et ce qui ne l'est pas. De toute évidence, tout ce qui découle de votre imagination est inspiré de votre propre expérience. Mais, par exemple, si vous avez un personnage dans votre roman qui fume une cigarette et que vous avez fumé 10.000 XNUMX cigarettes dans votre vie, est-ce autobiographique ou non? Et dans tous les cas, le nœud du problème est la fiction. Même lorsque vous mettez des soi-disant «faits réels» dans un roman, ils deviennent fictifs, ils font partie de la fiction. Je pense que ce serait une mauvaise interprétation de voir le livre comme une sorte d'autobiographie de l'ombre. Ce n'est pas ça. Ce n'est pas du tout. 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués avec *

*

*

  1. Responsable des données: Miguel Ángel Gatón
  2. Finalité des données: Contrôle du SPAM, gestion des commentaires.
  3. Légitimation: votre consentement
  4. Communication des données: Les données ne seront pas communiquées à des tiers sauf obligation légale.
  5. Stockage des données: base de données hébergée par Occentus Networks (EU)
  6. Droits: à tout moment, vous pouvez limiter, récupérer et supprimer vos informations.